Biographies des auteurs

Biographies des auteurs

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Angelo Turconi, né à Milan, est photographe indépendant.

Grand voyageur, il découvre d’abord l’Asie, puis, dès les années 70 , parcourt l’Afrique du nord au sud.

Son périple s’est arrêté au Congo, qu’il a sillonné durant 30 ans. Il a ainsi pu se rendre dans des régions reculées, prenant le temps de partager le quotidien des populations .

Rare européen à être admis lors de cérémonies traditionnelles, il en rapporte des clichés que l’on peut admirer dans son ouvrage “ Infini Congo” paru en 2010, instantanés pris sur le vif.

Son dernier recueil “Sur les pistes du Congo” , paru cette année, nous présente sa vision du Congo rural contemporain, l’évolution de son regard sur cet immense territoire et ses peuples.

 

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DENIS MUKWEGE

Né le 1er Mars 1955 à Bukavu, dans le Sud-Kivu dans le Congo Belge, Denis Mukwege est un gynécologue et militant des droits de l’homme Congolais. Il est surnommé « l’homme qui répare les femmes ».  Fils d’un pasteur pentecôtiste, il fait ses études primaires à l’athénée royal de Bukavu. Ses études secondaires ont été faites à l’institut Bwindi de Bukavu où il obtient un diplôme en Biochimie en 1974. Ses études académiques sont faites d’abord à l’UNIKIN à Kinshasa en faculté de polytechnique mais en 1976 il trouve sa voie en s’inscrivant à la faculté de médecine du Burundi.

Après avoir obtenu son diplôme de médecine en 1983, il fait ses premiers pas professionnels à Lemera au  Sud-Kivu. Il obtient une bourse de la Swedish Pentecostal Mission pour faire une spécialisation en gynécologie à l’université d’Angers en France. Il fonde avec un Angevin l’association Esther Solidarité France-Kivu pour aider sa région d’origine.

Malgré un travail bien rémunéré en France,  en 1989, il choisit de retourner au Congo pour s’occuper de l’hôpital de Lemera, dont il devient le médecin directeur.

Après la première Guerre du Congo en 1996, l’hôpital est totalement détruit. Le Dr va se réfugier à Nairobi au Kenya. Plutôt que de tourner définitivement la page de son pays, il décide d’y retourner avec l’aide du PMU et décide de créer l’hôpital Panzi à Bukavu où il va découvrir une nouvelle pathologie qui va profondément marquer le restant de sa carrière : la destruction volontaire et planifié des organes génitaux des femmes. Il fait connaître au monde la barbarie sexuelle dont les femmes sont victimes à l’Est du Congo où le viol collectif est utilisé comme arme de guerre. Pour faire face à cette épidémie volontaire, il s’est spécialisé dans la prise en charge des femmes victimes de viols collectifs. Cette prise en charge des femmes victimes de violences sexuelles est générale. Elle concerne les domaines tant physique, psychique, économique que juridique. Sur le plan médical, il est reconnu comme l’un des spécialistes mondiaux du traitement des fistules. 

 

004042013193716000000tribthitimichkatokTHIERRY  MICHEL

Né le 13 octobre 1952 à Charleroi, Thierry Michel est un réalisateur Belge de cinéma. À 16 ans, il engage des études de cinéma à l’Institut des arts de diffusion, à Bruxelles. Il y vit les derniers
bruissements de mai 68 et l’agitation étudiante, prélude à un engagement politique, dans les engrenages militants et lyriques de l’époque. A la fin des années 1980, il s’en va au Brésil où il découvrir la culture noire, qu’il va approfondir au Zaïre avec son célèbre plusieurs fois primé Zaïre, le cycle du serpent (1992). Il y réalise plusieurs films, dont, Les Derniers Colons, sur l’héritage colonial, Mobutu Roi du Zaïre (1999), sur le règne et la chute du dictateur Mobutu. En 2006, il pose une nouvelle fois sa caméra en RDC pour tourner le documentaire Congo River, une voyage historique et initiatique sur les traces des grandes figures de la colonisation. En 2009, il réalise le film Katanga Business, sur les mines du Katanga où creuseurs artisanaux et multinationales se disputent les richesses de la terre. En 2011, il réalise le documentaire L’Affaire Chebeya, un crime d’Etat ? sur  le militant des droits de l’homme congolais Floribert Chebeya assassiné dans sa voiture en juin 2010.Cette année, avec l’aide de Collette Breackman, il réalise le film L’homme qui répart les femmes, sur le docteur Denis Mukwege qui est devenu une figure emblématique d’une lutte inlassable contre l’impunité des viols de guerre à l’Est de la RDC.

Il reçoit des récompenses notamment le Prix Spécial du jury du festival international du film panafricain à Cannes pour son documentaire Moise Katumbi, Foot, Business et Politique mais aussi le Grand Prix du festival international du film des Droits de l’homme en 2012 pour son long-métrage L’Affaire Chebeya, un crime d’Etat ?